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Philippe Delplanque

Le miracle

 

Mercredi 19 juin 2013, je ressens subitement une violente douleur au ventre. Je me tords de douleur, je deviens tout bleu et je vomis. Un collègue appelle les pompiers direction les urgences à l'hôpital d'Aubenas. Je suis pris en charge ils me font passer une radiographie,   diagnostic un calcul coincé dans le cholédoque. J'ai des douleurs énormes, une forte fièvre, de 13 à 17 heures on m'injecte 10 doses de morphine  mais aucun effet calmant ! on fait appeler un médecin urgentiste  qui me fait passer un scanner diagnostique : pancréatique aigu (le pancréas se fissure et l'acide qu'il contient se répand dans tout le corps). On me descend au bloc pour me faire une péridurale afin de calmer mes douleurs et me poser un cathéter pour les perfusions. J'ai des hallucinations dû aux 10 doses de morphine. Je commence à sentir un apaisement des douleurs vers 3 heures du matin et j'ai un peu moins de fièvre. Le lendemain  j'ai moins de douleur mais de gros problèmes respiratoires. On me met sous oxygène et aérosol et on me donne des antibiotiques pour la fièvre. Je suis nourri par perfusion ainsi que l'hydratation. Je ressens une très grande fatigue, j'ai du mal à garder mes yeux ouverts et j'ai beaucoup de mal à respirer. Le médecin dit :"il ne s'en sortira pas". Vu ma grande faiblesse je suis intransportable. Cinq jours plus tard on me transfère à Nîmes en hélicoptère. Je suis placé dès mon arrivée en réanimation pour un bilan complet et le diagnostic tombe : pancréatique aigu Balthazar E nécrosante. A nouveau sous antibiotique et morphine pour la fièvre et les douleurs. Je suis nourri perfusion. Je reste 4 jours en réanimation puis on me transfère à l'unité de soins sous surveillance continue pour essayer de stabiliser les épanchements pancréatiques qui continuaient à détruire l'intérieur de mon corps. Du 19 juin au 2 juillet j'ai perdu 15 kilos ! je suis transféré en chirurgie digestive pour essayer de me réalimenter jusqu'au 8 juillet. Je quitte Nîmes pour l'hôpital de Vals les Bains afin de régulariser mon diabète jusqu'au 18 juillet. Je rentre à la maison très faible et très amaigri. Je ressens des douleurs dans le ventre encore très fortes par moment. Une opération pour enlever la vésicule est prévue le 10 septembre après ma convalescence qui est très difficile car je suis très fatigué vu ma perte de poids, je n'ai plus de force, j'ai des grosses douleurs dans le ventre, je mange très peu, je dois suivre un régime très strict sans sucre et sans graisse. Le 20 août je passe un scanner de contrôle pour la future opération. Mauvais résultat ! Découverte d'un pseudo kyste (poche pleine de liquide pancréatique) qui englobe pratiquement tout le pancréas 14 cm x 10 cm x 8 cm ce qui explique les douleurs. Déclenchement d'une nouvelle pancréatique, le radiologue nous conseille de prendre contact au plus vite avec Nîmes. Un rendez vous est pris avec le 2 septembre mais le 23 août j'ai de trop fortes douleurs et je dois être transporté d'urgence à Nîmes. Scanner, prise de sang, examens divers : diagnostic : retour pancréatique! Une opération par cœlioscopie est programmée le 27 août pour vider ce kyste. Opération faite, le kyste est cousu sur l'estomac qui est entaillée à 5 endroits différents pour y mettre des drains, ainsi que dans l'estomac pour que le liquide pancréatique puisse s'éliminer d'une façon naturelle tout le temps que le pancréas continuera à fuir et pour ne plus endommager les autres organes. Je suis toujours sous morphine pour calmer les douleurs, mon état est stable mais toujours avec de la fièvre. J'essaie de manger, c'est très difficile et j'attrape des douleurs dans l'épaule gauche après avoir avalé 2 ou 3 fourchettes, mon bras et ma main se paralysent. Je ne sais plus manger et peu après commence des crises de "décharge" genre de convulsion provoqué par mise en contact des bactéries avec le sang dès que j'essaie de manger! C'est comme si j'avais très froid, je grelotte, j'ai des tremblements incontrôlables dans tout le corps, forte fièvre, 42°C et 7 de tension et je deviens tout bleu. Chaque crise dure environ 45 minutes et c'est très épuisant pour le corps. Lors d'une de ces crises j'appelle une infirmière de nuit qui rentre de vacances et qui le donne simplement croyant que j'ai froid une couverture de plus. Quelque temps après, une intervention divine : trois démons sont au pied de mon lit dont l'un d'eux le tire la couverture et là un ange de Dieu vient s’asseoir à mes pieds, me donne la main et me dit : " Ne crains pas car je suis avec toi"et d'un seul regard tourné par les démons, ces derniers disparaissent! On doit me faire une prise de sang dans l'artère au niveau du poignet, pendant la crise pour pouvoir détecter la bactérie inconnue et me donner l'antibiotique adéquate. Je ne mange plus et perds 6 kilos. Ce qui fait 21 kilos au total. Sur dix jours après l'opération, je subis encore 20 crises. On me fait passer 5 scanners pour voir l'évolution du kyste qui est toujours présent plus un abcès qui s'est formé au diaphragme d'où la douleur à l'épaule. Mon état est critique car je suis très faible avec toujours de la fièvre; la voie centrale, cathéter infectée par trois fois malgré les antibiotiques. Je n'ai plus de force et ne mange plus. Une opération urgente est décidée un samedi matin par le grand professeur. je suis en rébellion envers Dieu,je crie à Dieu mon mécontentement car à ce moment là je ne comprends pas cette nouvelle  opération et au même moment je dis à Dieu" j'ai compris Seigneur c'est pour m'amener à l'abandon de moi même je te laisse faire". Le chirurgien a enlevé l'abcès, nettoyé le pseudo kyste et débouché les drains dans l'estomac, gratter le pancréas et puis qu'il était entièrement nécrosé (cellules mortes) essayer de réduire les causes d'infection et pose une jéjunostomie (sonde alimentaire dans l'intestin) pour me nourrir artificiellement. Des drains me sont posés dans le ventre avec injection d'eau pour continuer à laver le pancréas. Des cellules nécrosées et un aspirateur pour les enlever. Je suis en salle de réveil et je ressens des douleurs violentes et là m’apparaît la croix, les souffrances de Jésus, je comprends qu'il peut prendre la mienne.Je lui demande et instantanément je n'ai plus de douleurs ! je suis remis sous antibiotiques. Le médecin me dit que c'est un équivalent à un désherbant total  car ils ne trouvent pas le germe de la bactérie ! J'ai des escarres vu la position alitée. 12 jours après mon opération, mon état reste toujours inquiétant avec fièvre. Aucune nourriture ni boisson même pas une goutte d'eau ne peut être pris par la bouche pour laisser mon estomac au repos complet. Je suis nourrie 24 heures sur 24 par la jéjunostomie. J'ai toujours mal au ventre car le pseudo-kyste est ms à oins volumineux mais toujours présent et mon pancréas a pratiquement disparu car il s'autodétruit par l'acide pancréatique. Une nouvelle opération est prévue le 19 septembre pour nettoyer les nécroses qui pourraient s'infecter. On ne peut plus m'ouvrir car j'ai eu deux opérations sur 20 jours donc cette intervention se fait par la bouche pour aller jusqu'au pancréas, gratter et tout aspirer, on me pose une sonde gastrique dans le nez avec lavage et pompe d'aspiration. Depuis le  23 août je n'ai rien pris par la bouche, je suis nourri par la sonde intestinale. J'ai une baisse de tension et je perds le peu de force que j'ai ! On  me fait une analyse de sang et mes globules rouges sont en très forte baisse, on détecte une fuite d'un ulcère à l'estomac déclenché par 21 jours d'antibiotique. Transfusion sanguine et traitement de l'ulcère ; après 4 transfusions ma tension remonte ainsi que les globules rouges, je reprends un peu à la fois les forces, les douleurs à l'estomac et dans le ventre s'estompent. A part à voir de la patience il n'y a rien d'autres à faire. Je rentre à la maison le 9 octobre toujours avec la jéjunostomie 24 heures sur 24 sans aucun aliment et eau par la bouche et le chirurgien m'explique une quatrième opération ! installation du matériel à la maison, chaise roulante et soins infirmiers trois fois par jour jusqu'au 13 novembre. Je dois retourner à Nîmes pour la quatrième opération ! le chirurgien et le staff arrivent dans ma chambre et m'annonce une super bonne nouvelle la bactérie a disparu et le chirurgien me dit "vous êtes le miraculé du service" on m'apporte une soupe aux vermilles je sens que l'émotion est au rendez vous et ne peut retenir mes larmes de reconnaissance et de  joie car depuis le 23 août plus aucun aliment ni aucune boisson ne sont passés par ma bouche ! j'avale ma première cuillère et là merci Seigneur tout passe  Suite à cette épreuve plusieurs conversions ont eu lieu dans cet hôpital de Nîmes !

 

Les bontés de Dieu ne sont pas épuisées elles se renouvellent chaque matin. Lamentations : : 3:23

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